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Passer son BTS Négociation et Relation Client en candidat libre, ce qu’il faut savoir

Apparu dans les années 2007-2008 aux Etats-Unis, les MOOC (Massive Open Online Courses) ont mis un peu plus de trois années pour s’imposer en France mais désormais plusieurs plateformes proposent ces cours gratuits généralement publiés par de grandes écoles et universités internationales. Toutefois, les résultats sont-ils au rendez-vous pour cet enseignement 2.0 ? On vous dit tout…

Les MOOC réussissent à traverser l’Atlantique

MOOC, voilà un acronyme tout jeune mais qui est déjà connu d’une large majorité des étudiants français. Derrière lui, se cachent des formations gratuites disponibles en ligne et permettant d’obtenir un certificat de validation des compétences. Nés aux Etats-Unis dans un contexte de crise économique importante, les MOOC ont rapidement séduit une frange de la population étudiante exclue du système universitaire traditionnel américain en raison des coûts de l’enseignement. Peu à peu, cette révolution 2.0 s’est diffusée à toute la planète puisque l’Asie, l’Europe et même l’Afrique ont adopté les MOOC. En France, les MOOC vont véritablement se développer après la loi du 28 juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche.

Les plateformes de MOOC se développent

La première plateforme numérique française de MOOC est alors FUN (France Université Numérique) lancée dès 2013. Faisant toujours partie des acteurs majeurs du marché, elle propose aujourd’hui plus de 27 000 cours toutes disciplines confondues. Sont effectivement au programme des MOOC relatifs à l’économie et à la gestion, aux sciences de l’ingénieur, au droit, aux sciences politiques, aux sciences fondamentales, aux sciences humaines et sociales, à la littérature, à l’art, etc… Le panel est donc large et vous trouverez aussi bien des cours généralistes tels « Statistiques L1 Mathématiques » et des cours très spécialisés tels « Des acteurs très controversés : fonds souverains et hedgefunds ». D’autres plateformes comme MOOC Francophone ou OpenClassrooms (leader Européen) proposent une large variété de cours en ligne gratuits et en français alors que de nombreuses écoles se lancent aussi dans l’aventure en lançant leur propre plateforme. Toutefois, impossible d’évoquer les MOOC sans évoquer les géants américains du secteur que sont Coursera, Canvas, edX, Udacity… qui proposent en ligne des cours issus du MIT ou encore des prestigieuses universités d’Harvard et Yale. Enfin, en lien avec ces plateformes pluridisciplinaires, on retrouve des sites internet dédiés à l’apprentissage de la programmation informatique (développement informatique). Ainsi, de plus en plus tôt, parents et professeurs peuvent s’appuyer sur ces outils pour proposer aux élèves d’apprendre à manier les langages informatiques afin de s’inscrire dans la transition digitale de notre société. Voir le classement publié sur le site L'Étudiant (plateformes MOOC au banc d'essai).

Les MOOC vraiment utiles? Reconnus par les employeurs ?

Après cinq ans d’existence, l’enthousiasme des premières heures n’est plus véritablement au rendez-vous et cet enseignement « révolutionnaire » a perdu de sa superbe. Probablement les MOOC ont-ils montré l’importance de la relation élève – enseignant pour apprendre car il faut bien l’admettre, le bilan des MOOC est mitigé. En effet, si de nombreux étudiants ont découvert ces cours en ligne gratuits, peu nombreux sont ceux à venir à bout des formations. On estime à seulement 5% les formations entamées et validées. Qu’en est-il des 95% restants ? Selon des études, les étudiants abandonnaient le plus souvent rapidement parce qu’ils n’avaient pas trouvé ce qu’ils étaient venus chercher. Niveau trop simple, difficulté à choisir les bons MOOC, engagement trop faible de la part de l’étudiant (statistique qui croit lorsque le MOOC est payant), voilà autant d’obstacles qui freinent cette révolution. Quant à ceux qui se demandent ce que le suivi d’un MOOC pourra leur apporter sur un CV, c’est difficile à dire. Ce qui est certain, c’est que la validation d’un MOOC ne pourra pas nuire puisque cela prouve au moins votre intérêt pour la thématique et démontre votre persévérance. N’oubliez pas que ce sont parfois les petits détails qui font la différence face à un recruteur… Toutefois, la majorité des recruteurs en France n’apportera pas beaucoup de crédits à ce genre de détails pour le moment du moins. En effet, les changements outre-Atlantique commencent à s’intensifier et de nombreuses grandes sociétés (principalement issues du secteur high-tech) telles que Google, Amazon, LinkedIn… s’associent avec les plateformes de MOOC : d’une part pour créer des cours répondant à leurs besoins en compétences puis d’autre part pour recruter les élèves qui ont suivi ces cours ! Les MOOC sont totalement en accord avec les grands défis des systèmes éducatifs avec une recherche de plus de connectivité, de personnalisation des parcours, de dématérialisation des programmes et de liens étroits avec le monde professionnel.  

En France, la législation est telle qu’il est possible de passer la majorité des diplômes nationaux, dont font partie les BTS, en candidat libre. Mais voyons plus en détails ce que cela donne pour ceux et celles qui souhaitent passer leur BTS NRC en candidat libre.

Qui peut passer un BTS NRC en candidat libre ?

S’il est possible de passer le BTS NRC en candidat libre dans l’Hexagone, ce droit n’existe toutefois pas pour tout le monde puisque la voie classique d’obtention de ce diplôme reste une formation de 2 ans au sein d’une école.

Pour pouvoir bénéficier du statut « candidat libre », l’une des deux conditions suivantes doit être respectée :

  • justifier 3 années d’activité professionnelle dans le domaine du commerce et de la relation avec la clientèle
  • avoir déjà échoué au BTS NRC en tant qu’étudiant inscrit dans une école

Seuls les individus répondant à l’une de ces conditions peuvent présenter le BTS NRC en candidat libre et ce quelle que soit leur nationalité.Candidat libre pour BTS NRC

Candidat libre au BTS NRC mais pourquoi ?

L’existence d’une voie d’obtention du BTS NRC pour les candidats individuels a principalement vocation à permettre à des personnes ayant une activité professionnelle et ne pouvant donc par conséquent pas suivre des cours en école d’obtenir le diplôme. En effet, il peut être intéressant pour certains de valider un diplôme et ce même de longues années après avoir quitté l’école (possible dans le cadre de la VAE également, Validation des acquis d’expériences).

Pour d’autres, le mode « candidat libre » peut permettre de concilier un second passage à l’examen suite à un échec avec un « travail alimentaire ». C’est le cas de nombreux étudiants qui veulent obtenir le diplôme coute que coute mais qui ne peuvent pas forcément financer un redoublement en école.

S’inscrire au BTS NRC en candidat libre, c’est simple ?

Pour passer le BTS NRC en candidat libre, aucune inscription en école n’est demandée, c’est le principe. Seule une inscription à l’examen est à effectuer sur le site de l’académie de votre lieu de résidence en général en début d’année scolaire (octobre ou novembre). Vous trouverez des détails intéressants sur http://www.siec.education.fr/.

Le candidat individuel recevra ensuite une convocation aux examens quelques jours avant la tenue de ces derniers par voie postale. Les modalités de l’examen final du BTS NRC seront similaires à celles des candidats scolaires.

Notez juste que si vous désirez effectuer un stage en entreprise dans le cadre de votre BTS NRC et que vous voulez le passer en candidat libre, votre seule possibilité sera de vous inscrire aux formations proposées par le CNED (Centre National d’Enseignement à Distance). En effet, la réalisation d’un stage est conditionnée par la possibilité d’établir une convention ce qui est impossible si vous n’êtes pas inscrit auprès du CNED, du moins pour les candidats individuels.

Quelques conseils pour réussir

Réussir à obtenir un diplôme en candidat libre, en particulier un BTS NRC, n’est pas chose facile étant donné que cela nécessite une très bonne organisation vu que nous serez pas du tout encadré.

Il est donc important de mettre en place un planning sur l’année pour vos révisions et de vous fixer des objectifs hebdomadaires. Travailler régulièrement vous évitera de vivre un trop grand stress lors des derniers jours précédant l’examen.

Afin de ne pas être dérouté le jour de l’examen, entraînez-vous également à faire des épreuves écrites en temps limité dans les conditions que vous connaître le jour J.

Pour préparer au mieux vos épreuves, n’hésitez pas à multiplier vos sources de travail. Deux cours rédigés différemment sur un même sujet vous permettront, peut-être chacun sur des points précis, de mieux comprendre l’ensemble.

Et puis surtout ne stressez pas et n’ayez pas de sentiment d’infériorité vis-à-vis des candidats scolaires. Certes, ils ont suivi une formation mais ils ne disposent pas de votre expérience du métier et de l’expertise que vous avez développé sur le terrain.